CARBONNE, une bastide sur les bords de la Garonne
Le plus ancien document mentionnant le nom de Carbonne date de 1145.
Il relate la donation de terres faites à l'abbaye de Bonnefont par le baron de Tersac.
Sur ces terres défrichées par les moines, un village se crée à l'extrémité de la presqu'île, dans la boucle du méandre
protecteur de la Garonne.
En 1244, les troupes de Simon de Monfort ruinent le village naissant. Il ne reprend vie qu'en 1256, lorsqu' est construite
la première Bastide.
De son église dédiée à Saint-Laurent, subsiste encore le clocher pignon et la tour à laquelle il s'adosse.
En 1356, après les désastres de la guerre de 100 ans et le passage du Prince Noir, il ne reste rien de la ville.
Les moines de Bonnefont, délaissant l'ancien emplacement, construisent plus au nord, dans l'espace actuel ,esplanade/préau,
une nouvelle bastide protégée par des remparts.
Ces remparts perdent leur rôle de défense en 1780 à la suite de la construction du pont de pierre qui
oblige à en démolir les portes.
Aujourd'hui,Carbonne est devenue une agglomération importante de 4000 habitants ouverte sur le Volvestre
Les moyens de communication: chemin de fer, autobus, une autoroute vers Toulouse et les sattions de ski pyrénéennes,
l'aéroport de Toulouse Blagnac font de Carbonne, une petite ville dynamique, accueillante où il fait bon vivre.
CARBONNE :VISITE DE LA SECONDE BASTIDE
d'après document de l'office du tourisme
Nous sommes au Préau (autrefois "pré commun" où l'on laissait vaquer les
animaux), aménagé en jardin public et esplanade au cours du XIXème siècle.
Gagnons la statue de la Vendangeuse (1937), oeuvre du sculpteur André
ABBAL, dont on peut visiter le musée (près de l'église).
- A nos pieds, la Garonne vient buter contre la rive après avoir décrit autour de
la ville un vaste méandre qui la ceinture à demi.Jusqu'à la crue catastrophique de 1875, la navigation
sur le fleuve fut active (radeaux, gabarres, coches d'eau). En amont, en deçà du superbe Pont de
Pierre (XVIIIè siècle) Carbonne avait son port affecté aux voyageurs, matériaux et marchandises
Sur la rive opposée, au-delà du Bois de Castres (lieu de promenade et de
pique-nique) : le complexe socio-culturel, dominé par les collines du Terrefort.
Depuis ses origines, le site de Carbonne a été occupé par 5 localités
successives. Aux abords du confluent Arize-Garonne : sur la hauteur un oppidum> des Volques-
Tectosages (IIIème siècle AV. JC), puis au pied de ce dernier dans la plaine le vicus gallo-romain
de Gonac (1er siècle - XIV ème siècle). A l'intérieur du méandre, un village médiéval (détruit en
1240 par la Croisade anti-albigeoise), la bastide de 1256 établie en paréage par l'abbé de Bonnefont
et Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse et la seconde bastide, construite après l'incendie de la
précédente par les hordes du Prince Noir en 1355.
C'est cette "ville" du XIVème siècle constituant le noyau de l'agglomération
actuelle que nous allons découvrir.
Bâtie en des temps d'insécurité (Guerre de Cent Ans) en un lieu facile a défendre
(sorte de promontoire entre les rives abruptes de la Garonne et d'un bras mort du fleuve), elle dut
utiliser avec grande parcimonie l'espace étroit enfermé dans ses remparts. D'où ses maisons serrées, à
étages, souvent pourvues d'une cave dotée d'un puits ; pas de jardins ou espaces verts). Un plan très
simple : trois rues parallèles et, en excroissance un faubourg adjacent le Barriot (petit quartier) ;
trois portes seulement, issues protégées par un dispositif en baïonnette.
Au centre, la place du marché et sa modeste halle en bois (deux fois plus petite que
l'actuelle qui date de 1882).
Pour la visite, suivre l'itinéraire marqué sur le plan et consulter sur les lieux les
plaques indicatrices.
Carbonne en 1650
bastide du XIVème siècle
* 1 - Pré, pré voisinal (jardin public)
* 2 - Maisons adossées aux remparts au XIXè siècle
* 3 - Rue des jardins (vue sur les remparts du XIVè siècle)
* 4 - Emplacement de la Porte Saint-Jacques (tour de défense et prison jusqu'à la Révolution)
* 5- Quartier du Barriot - 5 bis, maison dite du Gouverneur (XVIè s)
* 6 - Halle construite en 1882 (charpente métallique selon procédé Eiffel) en remplacement de la place
couverte primitive.
* 7 - Façades du XVIIIè et Empire
* 8 - Chacune des rues principales n'avait qu'une issue.
* 9 - Ancienne Maison de la ville et emplacement de la Porte Saint-Antoine (en face, la mairie actuelle)
* 10 - Presbytère de 1905
* 11 - Chapelle Saint-Jacques (XVIIè s)
* 12 Emplacement de la Porte Notre-Dame et tour de l'Horloge (démolies en 1798)
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