Gruissan Château et Tour


 


Si Narbonne est la 1ere ville importante du Chemin du piémont pyrénéen,il va de soit que pour la relier à la méditerranée, on a le choix entre plusieurs points, à savoir
- Narbonne -Plage quartier deNarbonne
- le village de Gruissan
- ou celui de Port la Nouvelle.

Le ville de Gruissan présente un attrait bien particulier avec les ruines de son château et de sa tour dite de Barberousse.

Situation de Gruissan
Situation géographique de Gruissan par rapport à Narbonne


Une vue des ruines du château et de la Tour de Barberousse.

Une forteresse médiévale située aux avant-postes du domaine français

A l'entrée des ruines, un plan de situation nous présente le château que nous visitons.
On y apprend que le château de Gruissan était une forteresse médiévale située aux avant-postes du domaine français

A partir du XIIème siècle, l'importance de Gruissan se renforce avec l'explosion des échanges commerciaux en Méditerranée et la nécessité de protéger Narbonne, ville drapière prospère et exportatrice, siège d'un des plus riche archevêchés du royaume.

Le rôle militaire du château s'affirme pleinement avec la prise de contrôle de la région par la couronne de France au XIIIème siècle, et le renforcement de la nouvelle frontière face aux domaines de la couronne catalano-aragonaise.
Une garnison royale est d'ailleurs affectée à la forteresse à la fin du XIIIème siècle.
Le système défensif est rapidement étendu à l'ensemble des espaces situés au pied du promontoire rocheux , encore quasiment libre de maisons aujourd'hui.

La tour, dont les impressionants vestiges s'élèvent au sommet du site est construite sans doute peu après l'acquisition de l'ensemble de la seigneurie de Gruissan par l'archevêque de Narbonne , dans la 2eme moitié du XIIIème siècle.
De plan circulaire et de facture très soignée, à l'image des fortifications royales , elle signifie symboliquement l'appartenace au domaine français.

Après avoir joué un rôle important durant les guerres de religion, le château est cité comme ruiné dans un texte de 1690.


Sur la base mérimée du château de Gruissan (PA00102701) , on peut lire

Description historique
Un "castrum" est mentionné dès 1165. Le seigneur était l'archevêque de Narbonne, dont les droits avaient été reconnus par Pépin dès 844. En temps de guerre, le roi prenait possession du château, par suite d'une réserve dont l'origine est inconnue mais dont l'existence est démontrée par une procédure de 1289.

La date de la construction est déterminée par deux documents :
une charte de 1245 indique qu'il existait alors une vieille tour au centre de la partie supérieure du château. Un document de 1247 précise que, outre cette tour, une autre tour fut construite vers l'entrée, laquelle serait la tour actuelle.
Une légende locale lui donne le nom de "Tour Barberousse", légende qui attribue sa construction à Khair Eddin Barberousse (1476-1546), bey d'Alger, amiral de Soliman II, qui unit sa flotte à celle de François Ier pour combattre celle de Charles Quint.
Il pourrait s'agir d'une confusion avec Gaspar Dot, dit "Barbe Roussette", corsaire à la solde du duc de Joyeuse. Il commandait en 1589 à La Nouvelle, près de Gruissan et aurait participé aux actions qui se déroulèrent à Gruissan de 1589 à 1593 (prise du château par Montmorency en août 1589 ; évacuation lors de la trève ; reprise par Montmorency en septembre 1592 ; reprise par les Ligueurs en juillet 1594).

L'enceinte serait plus récente que la tour. Ces renforcements des défenses du château ont dû se faire vers 1333 lorsque, les pirates infestant la côte, Narbonne dut implorer la protection de Philippe de Valois. Le fort fut abandonné au 17e siècle et une partie des murs s'effondra en 1797.
Depuis, les démolitions sont dues aux prélèvements des habitants.

La forteresse occupe un plateau rocheux escarpé dont la tour occupe la pointe nord-est.
Le pourtour de l'enceinte, adapté au terrain, présente un plan très irrégulier. Sauf au voisinage de la tour, il ne reste que les bases des courtines extérieures.
La tour est de plan circulaire. Sa moitié sud-ouest a été complètement arasée.
L'élévation comporte deux étages voûtés. Une casemate voisine laisse présumer l'existence d'une salle souterraine. La salle basse, dont la voûte est écroulée, est ajourée par une embrasure couverte de dalles.
La salle haute est voûtée en coupole et communiquait avec l'étage supérieur ou la terrasse par un escalier en vis logé dans l'intérieur du mur.
C'est contre ce reste de tourelle d'escalier que s'appuyait le départ de la courtine, postérieure à la tour. Cet angle rentrant était défendu par une petite bretèche.

le plan du château (panneau près de la tour)

Les Ruines du château.
Jusqu'au XIIIème siècle , les droits sur Gruissan seront partagés entre les lignées aristocratiques locales et l'archevêché de Narbonne, provoquant de nombreux litiges qui aboutiront à un partage physique du château et à l'existence de deux entrées , de deux citernes et probablement de deux logis séparés.

La présence d'une autre tour dite "Tour vieille" est attestée au milieu du château .
Elle sera utilisée comme prison par l'archevêque de Narbonne.

la Tour Barberousse

La Tour Barberousse
Jusqu'au XIIème siècle , les expéditions navales musulmanes sont fréquentes et redoutées sur l'ensemble du littoral méditerranéen.

L'appellation légendaire de "Tour barberousse" désignant les ruines aurait pour origine le souvenir d'un petit corsaire local surnommé d'abord "barberoussette", puis lorsqu'il s'est agit de lui confier le commandement d'un fortin de la côte situé à 10 km au sud de Gruissan , "Barberousse" en référence au célèbtre corsaire turc du XVIème siècle.

Quelques photos de ce site de Gruissan

Gruissan château et tour
Gruissan tour de Barberousse
Gruissan vue vers le nord
Gruissan vue vers les étangs

Merci de votre attention