La ville possède de nombreux monuments qui témoignent de ce riche passé historique :
Dominant la Cité, le PALAIS des EVEQUES datant du XVIIeme s. bâti sur le rempart gallo-romain dresse fièrement
ses façades face à la chaîne de Pyrénées.
On découvre à l'intérieur du Palais un Musée d'art et tradition populaire présentant des objets relatifs à la vallée
de Bethmale toute proche.
Les Caves sont un espace dédié à l'art contemporain qui s'anime régulièrement d'expositions
d'artistes renommés.
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Jouxtant le Palais la CATHEDRALE Notre Dame de la Sède rappelle par ses dimensions modestes que la notion de cathédrale
s'attache à un titre et non à un volume important.
L'abside semble la partie la plus ancienne de l'édifice construit au XIe s. Le chevet bâti en petit appareil est orné de frises,
réemplois de monuments romains.
Actuellement ce monument est en rénovation depuis qu'ont été découvertes des peintures datant
probablement du XVe s. Un important décor lié à la vie de SAINT JACQUES* se développe ainsi sur les murs de la nef.
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Hors les murs, l'église Saint-Lizier a également été construite au cours du XIe s. et fut consacrée
par Raymond de Durban, évêque de Barbastro, en III7.
La partie la plus ancienne est la nef qui renferme de superbes fresques romanes datant des années IO8O.
Réalisées par un atelier venant d'Italie du Nord, elles constituent les plus anciennes à être conservées
dans la région Pyrénéenne.
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Le décor se compose de deux registres :
- un registre inférieur représentant un cycle de l'incarnation :
mages, annonciation, visitation, bain de l'enfant avec la présence de
la sage-femme Salomé
- un registre supérieur constitué d'un
collège d'apôtres représentés debout, deux par deux, tenant dans leur main
le rouleau des évangiles. Seuls les apôtres Pierre et Paul sont identifiables
par leurs attributs (la Clé et le Livre).
Les deux registres sont séparés par
une frise de bustes de femmes inscrites dans un décor de métopes. Le décor
constitué de motifs géométriques et les couleurs employés témoignent de
l'influence byzantine.
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L'absidiole nord de l'église présente également un décor de peintures datant du XIIem s. relatif
à la Jérusalem Céleste : personnages nimbés, devant les portes de la cité céleste, Symbole des Évangélistes et fragments
d'apôtres. L'atelier ayant travaillé ici est différent de celui de l'abside principale et peut être comparé à ceux ayant
œuvré dans le Roussillon
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Jouxtant l'église le CLOITRE ROMAN est le seul conservé en Ariège.
La travée Nord est la plus ancienne : les chapiteaux ont été réalisés vers les années II7O par un atelier ayant travaillé
à l'église de la Daurade à Toulouse : formes géométriques, décor végétal stylisé, figuratif ornemental
et composantes figurées ornent la pierre.
Il est surmonté d'un galerie datant du XIVeme s. et présentant un curieux décor peint.
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Le Trésor des Evêques du Couserans est présenté dans l'ancienne sacristie. Les objets les plus précieux que
l'on peut apercevoir depuis porte qui donne dans le cloître sont :
le buste reliquaire de saint Lizier XVIe s., entièrement en argent est une des œuvres capitales de l'orfèvrerie
de la Renaissance dans le Midi de la France. Tous les lundi de Pentecôte il donne lieu à un pèlerinage à la
Chapelle du Marsan.
Une crosse en ivoire et argent datant du XIIe s. et une crosse en ivoire émaillée, œuvre d'un atelier de
Limoges du XIIIe s.
Une mitre du XIIe s. en soie et fil d'or.
De nombreux reliquaires (bustes de Sainte Agnès et Saint Laurent - boites en lamelles de bois collées,
chasses en bois décoré et chasse du XIIIe s. ayant contenu les reliques de saint Lizier.
Ciboires, pyxides en ivoires, calices en argent ciselé, objet de culte du XVII et XVIIIe s.
Diverses statues datant des XV e et XVIe s. : sainte Agnès, saint Pierre, la Vierge….
L' HOTEL Dieu au sein duquel est installée la Halte Saint-Jacques conserve également une très belle
APOTHICAIRERIE datant du XVIIIeme s.
Cette pièce renferme de belles boiseries en poirier et merisier : les tiroirs contenaient les plantes séchées utilisées pour les préparations. Sur les étagères bouteilles et pots en faïence blanche (chevrettes et albarelles) ornées de motifs floraux permettaient de conserver les huiles et sirops si précieux pour les malades. "L'élixir de longue vie" attire particulièrement l'attention ainsi que '"l'huile de petits chiens" qui permettait de soigner les sciatiques et les paralysies ! Trousse de chirurgien, balances, cuvettes à saignées, sphère armillaire, mortiers, table d'opération, de même époque complètent l'ensemble.
L'office du tourisme organise des visites guidées des différents monuments cités.
Contact 05 61 96 77 77
ot.stlizier@wanadoo.fr
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Sur les traces des témoignages jacquaires dans la Cité de Saint-Lizier
En Ariège c'est assurément dans la Cité des Évêques du Couserans que nous trouvons les témoignages de la ferveur du peuple
envers saint jacques.
Dans l'église Notre Dame de la Sède nous retrouvons une série de peintures évoquant la vie du saint commandées
par Jean d'Aule, Évêque de 1475 à 1515 : Saint jacques dans la barque, la rencontre de la reine Louve
et des disciples , la mise au tombeau de saint Jacques.
D'autres scènes restent à identifier avec peut-être une représentation d'un personnage tirant une corde.
En I533 une confrérie est créée à Saint-Lizier dont les statuts ont été conservés et qui feront l'objet d'une prochaine publication.
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Un bourdon et une superbe coquille sculptés sur la pierre d'une maison se trouve place des Etendes avec une
inscription : Antoine Lassalle I655
Une inscription peut également se lire sur une pierre située sur la clé de voûte
d'une porte à droite dans l'entrée de l'Église Saint-Lizier.
La chapelle du Marsan située sur la colline a fait l'objet de pèlerinages depuis le Moyen Age.
Elle fut visitée par saint Benoît Labre, le I6 mars I773.
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Danièle Pélata
Association "le chemin de saint jacques de Compostelle du Piémont Pyrénéen en Ariège Pyrénées"
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