OLORON




vue d OLORON


  

Présentation
Oloron Sainte-Marie est une agglomération d'une quinzaine de milliers d'habitants. Ville de commerce et d'artisanat, aujourd'hui d'industrie et de tourisme, née au pied des montagnes des Pyrénées à la confluence des vallées d'Aspe et d'Ossau, de Barétous, de Josbaig et de l'Escou, elle est issue de la réunion de deux cités voisines.

D'une histoire plus que millénaire, elle a hérité de très beaux monuments qu'on peut aujourd'hui encore admirer dans un cadre naturel pittoresque .

La visite de la ville révèlera au touriste attentif la persistance de ses activités anciennes, bien qu'elles n'aient plus l'importance qu'elles avaient autrefois. Centre d'une région agricole qui met en contact la montagne et la plaine , les vallées et les coteaux , Oloron reste un lieu d'échange et d'approvisionnement en produits des cultures et surtout de l'élevage, comme le montre la fréquentation de son marché et la survivances de ses foires bi-annuelles.

OLORON vous  invite

- à découvrir ses superbes paysages entre forêts et montagne

- à flaner au bord de ses gaves
- à emprunter les chemins qui vous mèneront au quartier Sainte-Croix avec ses anciennes bâtisses et sa promenade Bellevue dominant la ville basse et ouvrant des perspectives sur la vallée
- à suivre les traces des pélerins de St jacques de compostelle (dont vous faites partie)
et à admirer la cathédrale Ste-Marie et son portail roman du XIIè siècle classé Patrimoine mondial de l'UNESCO
- A vous promener dans ses parcs magnifiquement arborés, le Jardin public et le parc pommé, écrins de verdure en plein centre ville

OLORON SAINTE-MARIE ,capitale du Haut-Bearn, est une véritable cité Pyrénéenne, heureuse de vous accueillir.


 



Petit Historique du site

Oloron Sainte-Marie fut une très ancienne localité. Ce fut d'abord une cité ibéro-romaine dont le nom Iluro cache celui d'une divinité indigène attestée par un autel votif du Comminges et des noms de lieux pyrénéens et espagnols .Celui de la cité se lit encore gravé sur une borne milliaire du Somport (IVème siècle après JC), conservée actuellement dans la maison du patrimoine.

Tardivement christianisée, elle devint le siège d'un évêché, dont le premier évêque connu Gratus assista au concile d'Agde en 506. Sous le nom de Saint-Grat, c'est toujours un patron populaire dont la fête est célébrée à Sainte-Marie le19 octobre.

Cette première ville fut détruite, avec de nombreuses cités de Gascogne, par les Normands vers 845 : Iluro disparut ainsi pour plus de deux siècles.

La ville réapparut au XIè siècle par étapes en deux endroits distincts. D'abord à Sainte-Marie, une modeste bourgade située de l'autre côté du gave d'ASPE dans un ancien quartier résidentiel d'Ilhuro: vers 1058, le premier évêque nommé de nouveau à OLORON , Etienne de Lavedan s'y installa. Son église était d'abord une simple chapelle dédiée à la vierge, qui donna son nom à la localité.


Ce n'est qu'au XIIè siècle que ses successeurs (qui portèrent toujours  le titre d'evêques d'Oloron en souvenir du siège primitif ) firent construire la cathédrale actuelle. Mais dès 1214, ils obtenaient du vicomte de Béarn Gaston VI Moncade, compromis avec les Albigeois hérétiques, la seigneurie de la ville de Sainte Marie et du hameau voisin de Saint Pé, qu'ils devaient garder jusqu'en 1789.

La révolution fit de Sainte Marie d'Oloron le siège de l'évêché constitutionnel du département des Basses Pyrénées et le concordat de 1802 le supprima pour le transférer à Bayonne.

Mais depuis longtemps, Oloron avait ressurgi de ses ruines. C'est vers 1080 que le Vicomte de béarn, Centulle V le Jeune, en assura la renaissance par une charte de "poblation" (peuplement) dont les privilèges seront accrus vers 1220 de franchises commerciales décisives: tel est le 'For d'Oloron' ( largement inspiré de fuero de Jaca en Aragon) dont la copie se trouve en tête du cartulaire de la ville conservé avec les archives à la bibliothèque municipale. La nouvelle cité constituait ainsi une étape fortifiée sur les chemins de la Reconquista contre les musulmans et du pélerinage de Saint Jacques de Compostelle . Elle devint bientôt une importante place de commerce sur la route de l'Aragon par le Somport, avec un marché hebdomadaire(1326)et deux foires annuelles (1398) et à partir du XVIIè siècle un centre actif d'artisanat textile de la laine.

Ainsi grandirent ,de part et d'autre du gave,deux villes concurrentes:
- Oloron, la cité Vicomtale puis royale, devenue sous préfecture en1801,avec ses faubourgs peuplés (Bourg d'en Bas,Saint Pierre,Marcadet ) et ses hameaux du Faget et de Soeix;
- Sainte-Marie la cité épiscopale avec ses propres faubourgs (Oustalots, Bialer) et ses banlieues rurales (Saint Pée, Légugon).

La rivalité était vive parfois notamment pour le marché; elle prit fin avec la réunion de Sainte-Marie à Oloron, prononcée par un décret signé de l'impératrice régente Eugénie le 18 mai 1858 : ainsi se trouvait rétablie la vieille unité originelle d'Ilhuro.  



A la découverte d'OLORON 


circuit n°1: Leschemins du Vicomte
circuit n°2 :lesChemins de l'Evêque

le gave
N°1 : LES CHEMINS  DU  VICOMTE (durée 2h)
visite du  quartier  Ste-Croix, de son église, de la promenade Bellevue.

départ : Ancien bureau de l'Office du tourisme place de la résistance ,place A-Gabe, pont sur le gave d'ossau (point de vue à droite : confluent gave d 'Ossau - gave d'Aspe- gave d Oloron),  rue Justice. 
Tourner à gauche: rue de la Filature, passer sous le porche, lacets du Biscondau et statue d'art contemprorain le génie des Pyrénéees De Brusse (point de vue à gauche sur la quartier Notre-Dame).

Après les lacets et l'embranchement de la rue des Chevaux, monter droit le Biscondeau ou chemin du Vicomte (point de vue à droite sur les remparts e tles maisons bâties sur fortifications )!. Au sommet, c'est"La Haüt", la vieille ville.
Maisons sur le gave  


Oppidium de l'antique ILURO (pas de vestige visibles), puis de la nouvelle bourgade peuplée par le vicomte Centulle (nombreux édifices du Moyen-Age)
Tourner à droite: rue Centulle-égliseSte-Croix, édifice roman du XIè-XIIè siècle (classé) d'allure austère, tout de pierre voûté, au clocher décentré en forme de beffroi.


 

A l'Est, le chevet, très restauré,comprend une abside et deux absidioles. Le portail nord, très sobre,dépourvu de tympan, offre deux chapiteaux scultpés( à gauche, la damnation; à droite, laVie Eternelle).

La façade Ouest, entièrement restaurée, rythmée de gros contre-forts,a une petite porte,une fenêtre ronde et deux fenêtres meurtrières. Au sud, vieux cimetière désaffecté, sacristie XVII-XIXè siècles. A l'intérieur, nef à berceau en plein cintre et bas cotés en quart-de-rond.

A la croisée du transept, remarquable coupole nervurée en forme d'étoile à huit branches ,d'inspiration hispano-mauresque. Beaux chapiteaux sculptés, avec Adam et Eve, Abel et Caïn, des scènes de la vie du Christ, la Trinité etc..Rétable baroque (classé) .



 



Le quartier de l'Enclos** nous transporte au Moyen Age: face à l'église, pittoresques maisons sur arcades; rue des remparts, ancien couvent des cordeliers (porche  XIIIè), rue dalmais: Tour de Grède (XIVèclassée) , Maison Marque XVIIè, Maison du Patrimoine), Maison du Sénéchal(XVè); rue Cujas; ancienne prison(XIVè), ce dernier édifice a été l'ancien Hôtel deVille d'Oloron. Au sud, faubourg Saint Pierre*: jolie place ovale ombragée de platanes, tout autour maisons XVIIè-XVIIIè; ancienne église Saint Pierre(XVIIIè) de style Contre-réforme, désafecttée. La rue d'Aspe mène au bois du bager (sentiers de promenade); la rue Labarraque descend vers le pont de Sainrte-Marie et la rue L-Barthou.
Revenir vers l'Enclos: à gauche, petit chemin-terrasse de la promenade Bellevue (observer la statue d'art contemporain de l'IrlandaisWarren le Chi) : magnifique point devue** sur le quartier Sainte-Marie, les Pyrénees et la brèche d'Aspe. Descendre la promenade bordée de Platanes (les escaliers de la caisse d'Epargne permettent de gagner la rue l-barthou) et par la passerelle piétonne, le quartier Sainte-Marie- rue dalmais (rampe de15%)  pl Mendiondou-Rue justice
Retour au point de départ.


N°2 LES CHEMINS DE L' EVEQUE ( durée 2 heures)

Visite du quartier Ste-Marie et de la Cathédrale

Départ ancien bureau de l'Office de Tourisme -pl de la Résistance, pl A-Gabe, pont sur le gave d'Ossau, rue Justice, pl Mendiondou, pont Sainte-Claire sur le gave d'Aspe (à gauche beau point de vue sur les Pyrénées et le pic d'anie 2504 m) : les vieilles maisons avec leur façade arrière sur le gave; en bas, échelle à saumon; à droite, confluent gave d'Aspe, gave d'Ossau, gave d'Oloron.

Après le pont commence le quartier de la gare, né de l'arrivée du chemin de fer (1883), agréable Jardin Public* au cadre reposant avec statues   "premiers pas" et "l'architecture' , kiosque à musique, stèle de l-Barthou,  jeux pour enfants. Prendre l'avenue Ch-Moureu- carrefour Guiraud- rue des Trams (allée piétonne; beau point de vue à gauche sur les tours de la cathédrale) pl des Oustalots ; tourner à gauche : rue st-Grat -cathédrale Ste-Marie *** a deux parties distinctes : le portail roman (XIIè siècle) classé patrimoine Mondial de l'Unesco sur les chemins de St Jacques , l'église gothique (XIII -XIVè siècle).



Protégé par un porche massif, le portail roman **, constitue l'une des très belles pièces du patrimoine culturel et religieux de la France : au tympan , une descente de Croix  (rare en béarn), au trumeau , deux atlantes enchaînées; aux voussures, en haut, le Ciel ( les 24 vieillards de l'"apocalypse), en bas, la Terre-(scènes de chasse et de préparatiion d 'un festin  ).

L'église gothique comprend un clocher-porche massif, deux tours carrées et un beau chevalet à chapelles rayonnantes. L 'intérieur est de dimensions moyennes ; nef et bas-côtés d 'ogives, choeur à déambulatoire ( unique en Béarn), beau mobilier classé: buffet d'orgues (XVIIè), crèche à santons* (fin XVIIè) etc..;
Dans la sacristie XVè - XVIè somptueux trésor* de vêtements sacerdotaux  (XVIè - XVIIIè) .


 



 

Le quartier de la cathédrale est le bourg originel de Ste-Marie où résidaient les évêques: au sud, maison de retraite L'Age d'Or garde une tour carrée (XIVè) , bourg des Oustalots : au-delà, la piscine couverte, le stade et le camping.

A l'angle de la rue de la cathédrale, oeuvre d'art contemporaine de Mohand Amara 'départ', puis descendre la rue révol : c'est le faubourg du Bialer*, pl. de Jaca, pont sur le gave d'Aspe ( beau point de vue* sur les Pyrénées). Prendre à droite la rue Adoue qui est la nouvelle route d'Espagne ouverte en 1751: elle passe devant l'ancien séminaire (XVIIIè siècle), la rue B-d'Aureilhemène au petit pont de Forbeig: retour à la place de Jaca par rue de l'Union et rue Labarraque.

Prendre la rue Carrérot et la Place Mendès-France-le sentier du bord du gave mène à la rue  de la poste, oeuvre d'art contemporaine de Rougemont une paisible Sentinelle et celle du vénézuelien Cruz-Diez leMiragede couleurs (liaison possible avec le jardin public) - la passerelle piétonne sur le gave d'Aspe-rue Lè-Barthou*: Cette voie récente ouverte en1753, est devenue la plus commerçante de la ville; le lèche-vitrine s'impose tout le long(au n°15, maison natale de l'homme politique Oloronnais assassiné à Marseille en 1934 aux cotés du roi de Yougoslavie; remonter jusqu'à la place Mendiondou-rue Justice.

Retour au point de départ ."


texte d’ après fascicule de l’office du tourisme


 

Portail roman de la Cathedrale


portail roman de la cathédrale

OLORON STE MARIE : cathédrale
Le portail roman date du XIIè siècle.

Tympan: représente la Descente de Croix, sculptée dans des plaques de marbre. On peut reconnaître :
Joseph d’Arimathie, arc bouté soutenant le corps du Christ, Nicomède achevant de déclouer Jésus avec des tenailles, une sainte femme recevant la main du Christ , St Jean à droite tenant un marteau recourbé et la Vierge Marie un peu à l’écart, sur la gauche.
Le Christ paraît massif, la tête inclinée sur l’épaule, ses bras démesurés.
Au-dessus de la Croix, des petits personnages voilés portant un croissant de lune et un soleil ( c ‘est l’heure des ténèbres ).
Sous la Croix, le chrisme ( X et P entrelacés, premières lettres du mot Christ en grec « XPISTOS ».
Au-dessous de cette scène, deux tymparons ( petits tympans ) refaits au XIXè : à gauche Christ bénissant entouré de lions ( symbole de l’Eglise glorieuse ) et à droite, un homme tenant des griffons ( symbole de l’Eglise persécutée ). 

Trumeau: en marbre de Gabas, restauré au XIXè . Les deux personnages sculptés enchaînés dos à dos semblent être des Sarrazins captifs ( d’après leurs vêtements et leurs sandales lacées à caractère oriental ).

Voussure supérieure : les 24 vieillards de l’Apocalypse dans la gloire du Ciel. Assis, ayant des traits réguliers, leurs attitudes sont variés . Ils brandissent des luths, rebecs et violes ou tiennent des vases de parfum. 

Voussure inférieure  : scènes typiques du Béarn avec l’abattage du sanglier, le pèle-porc, le tonnelier et ses aides, le vendangeur et sa hotte, la pêche au saumon ( énorme ) et sa conservation, la fabrication de la galette, le canard que l’on égorge, le moule à fromage, le jambon que l’on découpe. Au centre, une tête de monstre évoque la figure du Mal. 

Autres sculptures
 :
- à droite, un cavalier dont la monture écrase un malheureux qui tente de se protéger
- à gauche, un lion dévorant sa victime, dont les jambes sortent de sa gueule.
Leurs significations : d’un côté le triomphe, de l’autre le châtiment.
- dominant le portail, deux hommes d’armes vêtus comme des paysans ont une attitude figée, contemplative devant une sculpture disparue, la Résurrection ?
- au centre de la voussure supérieure, l’Agneau Pascal portant la Croix Glorieuse avec l’inscription « Dans la Croix, le Salut et la Vie », évoquant la Rédemption accomplie par le Christ qui triomphe des forces du Mal par la Croix. Désormais les vivants de la Terre et du Ciel sont associés au Christ pour la gloire de Dieu. 

Les portes cloutées ont été offertes par Henri IV après son mariage avec Marie de Médicis. Il rendit également la cathédrale au culte catholique. 

La construction de la cathédrale a commencé au XIIè siècle sous le vicomte du Béarn Gaston IV le Croisé. La nef et le chœur datent des XIIIè et XIVè siècles. 

Intérieur : à gauche en entrant, incrusté dans le pilier qui soutient la tribune de l’orgue, le bénitier des lépreux ( « cagots ») datant de la fin du XIIè s. représentant la chasse au lièvre.

En 1303, la foudre est tombée sur le chœur qui fut complètement détruit ( sauf les piliers ). Reconstruit dans le style gothique.


St Grat fut le premier évêque d’Oloron.

 
Par Mr Etchegoin Michel Poey-Lescar



Vieilles maisons quartier de Ste Croix

Vieilles maisons quartier de Ste Croix
 

OLORON carrefour important du chemin de St Jacques, puisque s'y rejoignent Chemin d'arles et chemin de Piémont .C'est un site très important sur la voie du Piémont Pyrénéen. Elle dessert la vallée d'ASPE et le Somport et propose alternativement le franchissement par un col ancestral, et la poursuite d'un itinéraire de Piémont vers Hopital St Blaise, Mauléon et St Jean Pied de Port pour le franchissement des pyrénées par RONCEVAUX.

Nous ne manquerons pas de visiter la cathédrale Ste Marie et l'Eglise ste Croix , flaner le long de ses rues piétonières, ou regarder le gave s'ecouler au pied de ses maisons..



Via Tolosana ou Voie du Gers