SANTA MARIA de VELATE.

Après le passage aux ruines de l'ancien hôpital de Santiago, on quitte les limites du Baztan. On atteint la Cazalda Real bordée de bornes de pierre.

Le monastère de Santa Maria de Velate est placé dans un Vallon retiré près des sources du rio Ulzama. La tradition y plaçait un lieu de culte romain, ainsi que l'on en trouvait à Araquil et à Ortzonzunieta, sites en altitude, dominant les croisées de chemins utilisés par les pèlerins.

Le monastère fut créé au milieu du XIIe siècle, mentionné dans une bulle d'Alexandre XII en 1165, comme faisant partie des biens de l'eveche de Pampelune. Un des chanoines du chapitre de la cathédrale avait en charge le Prieuré et le revenu de l'hôpital. Pour s'occuper du culte de l'église, des pauvres et des pèlerins, il existait deux couvents, un de religieuses et un de religieux dirigés par un prieur. Y demeuraient également divers ecclésiastiques, donatos, serviteurs et servants.

Teobaldo II légua cinquante sueldos à l'hôpital et de nombreuses possessions dans le Baztan et autres régions. La décadence commença au XVIème siècle lorsque disparurent les couvents religieux.

Les troupes françaises dévastèrent l' hôpital en 1793. La représentation de la Vierge fut transportée dans l'église voisine d'Alcoz.
Il reste l'église du XIIIe siècle avec nef unique de cinq travées et une porte simple de quatre archivoltes . Au sud de l'édifice on peut voir une énorme cheminée de pierre entre deux contreforts. L'édifice lui faisant face de l'autre coté du chemin était autrefois réuni à l'église par une voûte; la route passait et passe toujours entre les deux. C'est l'exemple même de ce que pouvaient être les établissements hospitaliers au XIIIe siècle.

 



Le passage du port de Velate , à partir de San Blas, et jusqu'à Lantz a un 'je ne sais quoi ' de fascinant, de magique, que tout pèlerin ressent. ( d'hier je présume comme d'aujourd'hui).)



Cela commence à San Blas, qui fut dans le temps une auberge-hopital pour les pèlerins.

L'accueil y est encore sympathique, et il y a bien longtemps que la route a retrouvé son calme.

Puis c'est le début de la montée, qui se fait en forêt, dans une ambiance de terre rouge et des feuilles mortes qui jonchent le sol. Le vieux chemin se devine, et d'ailleurs on pourrait passer partout. Puis il se fait plat, mieux dessiné, c'est le début d'une longue traversée.

Ci et là, des ruines de vieilles bordes, surtout près de ruisseaux. Bientôt, une espèce de col, et une piste carossable qu'il faut redescendre sur quelques centaines de mètres avant de reprendre à gauche le vieux chemin. La plateforme est mieux dessinée, nous sommes sur la vieille chaussée romaine, et bientôt c'est la magie.

Nous sortons à terrain découvert, et la chaussée romaine , ici bordée de rochers-menhirs nous mène droit vers un col. C'est beau, majestueusement beau.

En contrebas à droite, le col routier de Velate.


Au col (médiéval), nous y sommes à présent. Quelques ruines . Il nous faut franchir le passage sur la cloture pour commencer une descente, et très vite, nous la voyons notre Sta Maria de Velate, ce monument d'un autre age. Ah, qu'ils devaient être contents les pèlerins en la voyant .


Santa Maria, méritera un arrêt.

Puis il faudra reprendre le chemin, suivre le balisage qui nous mène à une piste dans cette magnifique forêt de hêtres, promenade plane, facile.

Mais, ne pas se tromper et suivre le balisage car , il faudra quitter cette belle piste pour une autre,qui se rapproche plus d'une piste forestière de hallage de bois.



Depuis combien de temps suis-je en train de marcher? je ne sais, plus d'une heure déjà.

Enfin, une fougeraie à gauche, puis un peu plus tard les premiers prés et enfin, je vois le village. Bientôt je traverserai la rue principale, pourrai me désaltérer à la place centrale. La traversée de Velate est terminée, mais j'ai la sensation d'avoir vécu un moment formidable.