Sans vouloir trop les détailler, nous vous présentons ici les divers autres sites d'intérets de la Ruta del baztan. L'ensemble du texte est extrait de l'article 'Un chemin de St-Jacques qui a une âme' - Le Bourdon n°17
de Jacques ROUYRE Association des Amis de Saint Jacques des Pyrénées Atlantiques





Etablie sur les deux rives de la Nive, en un des paysages les plus harmonieux du Labourd intérieur Ustaritz ancienne capitale du Labourd de 1170 à la révolution, siège du Biltzar, assemblée démocratique de communes ou ne siégeaient ni le clergé ni la noblesse, était aussi un port fluvial sur la Nive, départ de la route de muletiers vers Ainhoa, le Baztan et Pampelune.

Construite autour de la motte féodale où se trouve aujourd'hui la Mairie bâtie sur les substructures de l'ancien donjon. Dans la mairie une plaque •
1174GAZTELUA1974
Le château, bâti par les vicomtes de Labourd
1174-1193
Château des ducs d'Aquitaine, rois d'Angleterre
1193-1451 Tribunal et siège des Biltzar du Labourd
1451-1790
Contournant cette motte, le sentier muletier remonte du port sur la Nive et passe devant les maisons relais de «Portuya» menant les pèlerins et marchands à l'auberge «Pelepeta» et plus haut à «Parabisua» qui était peut-être un abri réservé aux pèlerins.


Vers 1245, la principale production d'Ustaritz, comme du reste du Labourd, était sans nul doute la pomme à cidre. On cultivait aussi le mil et le froment, le mil devant être remplacé au XVe siècle par le maïs qui pour la première fois en Europe, devait être cultivé dès 1523 dans la plaine d'Ustaritz. Pour le cheptel surtout des porcs et en moins grande quantité boeufs, vaches, moutons, mais très peu de chevaux



SOURAÏDE ( ou Gostoro)

M. l'abbé J. Haristoy, entreprit, en 1967, une très belle restauration de son église Saint-Jacques Ces travaux ont heureusement permis de distinguer la partie la plus ancienne de celles qui furent ajoutées pour l'agrandir, au cours des siècles. Les murs ayant été décrépis, la très nette différence des mortiers et des joints apparents a décelé trois constructions en trois époques. La partie la plus ancienne n'avait que 12 mètres environ de long et 5 mètres de haut ; ce fut certainement, à l'origine, la chapelle du prieuré, qui dépendait d'Arthous ; elle peut être datée du XIIe siècle. Ces dimensions, la forme du choeur ainsi que la façon des ouvertures, semblent l'apparenter à la Madeleine d'Otsanz, comme le remarque l'abbé J. Haristoy dans une brève notice historique à l'usage de ses paroissiens. II y signale également la découverte, faite par hasard aux cours des travaux, de fonts baptismaux, qui étaient encastrés dans l'épaisseur d'un mur; ils se présentent sous la forme d'une grande cuve, creusée dans un bloc de pierre, sur un piédestal, du XIe ou du XIIe siècle, semble-t-il, par son style roman.

Le même atelier n'aurait-il pas ouvré à Souraïde et à Otsanz ? Sinon, quel est le sanctuaire qui serait antérieur à l'autre ?

Quant à la très belle statue de saint Jacques, qui trône au haut du retable de l'église, drapé dans une «pèlerine» constellée de coquilles avec son équipement de pèlerin, elle daterait du XVIIe siècle.

Une tapisserie réalisée par les moines de Bellocq orne un des panneaux de la droite de la nef ; elle représente un pèlerin de Saint-Jacques.


Un éclairage automatique illumine dès l'entrée cette tapisserie ainsi que la prière enluminée qui l'accompagne, mais, hélas, le retable et sa statue demeurent dans une profonde obscurité Sous le porche belles dalles de sépulture, et dans un petit écritoire sculpté d'une coquille on trouve le cachet de l'église a la disposition des pèlerins de passage : une très heureuse initiative. En face de la chapelle primitive était le prieure proprement dit, très belle et vaste demeure du plus pur style labourdin ; après avoir servi de presbytère jusqu en 1943, elle a fait l'objet d'une restauration du meilleur goût et abrite aujourd'hui la Mairie.

 





A la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe, le seigneur de Baztan était Juan Pérez de Baztan, personnage de premier plan dans le royaume de Navarre. Compagnon du roi Sanche le Fort à la fameuse bataille de Las Navas de Tolosa (1212), il fut élevé à la dignité de ricombre (pair) de Tolosa et pourvu en 1229 de la charge d'AIférez royal de Navarre. Il se considérait chez lui sur les terres d'Aïnhoa et, peut-être y possédait-il déjà un domaine. Les Prémontrés d'Urdax devaient forcément se rapprocher de ce puissant seigneur pour organiser sur des bases sûres la route de Sain Jacques-de-Compostelle par la vallée du Baztan. On pense que ce fut le moment où fut décidée la création du bourg d'Aïnhoa sur le modèle des 'bastides' de cette époque.

 



AZPILCUETA. Bario de URRASUN

C'est un quartier d'AZPILCUETA. II appartient depuis l'antiquité à cette paroisse. Les voyageurs et pèlerins qui cheminaient vers Bayonne ou Pampelune trouvaient une auberge à l'ermitage de Santiago de Urrasun. Les dîmes étaient perçues par le prieur de Velate, pendant que les revenus principaux étaient versés aux paroisses de Maya et d'Azpilcueta. Lorsque les passages des pèlerins de Compostelle diminuèrent, l'ermitage commença à tomber en décadence. Durant le XVIIe siècle on sollicite des aumônes et des dons pour effectuer les réparations du sanctuaire, Au siècle suivant des procès survinrent au sujet de l'entretien du sanctuaire de Saint-Jacques entre les paroisses et le prieur de Velate. En 1715, il fut ordonné , pour une raison inconnue, d'enterrer les anciennes images de l'Apôtre qui furent remplacées par l ' actuelle : un tableau assez naïf représentant Saint Jacques Matamore portant l'épée et un écu frappé de la croix de l'Ordre de l'Epée rouge dont le destrier piétine quelques maures ensanglantés. Après l'effondrement du toit dans les années 90, des réparations furent effectuées pour le mettre hors d'eau. Elles sont pratiquement terminées et vous pouvez demander la clef dans la maison voisine.

 





Sur l'autre chemin qui partait de Maya vers la gauche, on trouve comme dans la plupart des villages de l'uni-versité du Baztan, divers quartiers. Au quartier de Bozate se concentre une importante population de cagots, qui étaient de véritables parias de la société. C'est dans ce quartier (barrio) que l'on trouve le 'Parque Museo Santxotena' et le musée ethnographique de la Casa Gorrienea, maison natale du sculpteur Xabier Santxotena. L'archange Saint Michel surveille le passage des pèlerins du haut de son ermitage dans le quartier d'Ordoqui. Les pèlerins se mettaient à l'abri dans l'auberge de San Blas, aujourd'hui disparue. Le saint était réputé comme protecteur de la peste, des maux de gorges et de dents.

Devant l'ancien palacio de Ursua, un des «conquista-dors» des Amériques, se trouve 1' ermitage de Sainte-Anne. En traversant la localité d'Arizcun la rue s'élève en passant devant l'église avec ses galeries en arcades .

on peut voir en face l'étonnante façade baroque du Couvent de Nuestra Senora de los Angeles. Il est occupé par des religieuse de l'ordre des récollets de Saint François. Juste avant le couvent on remarquera le palacio Iturraldea avec son énorme avant-toit sculpté.

En haut du village sur la gauche la maison du sculpteur Xabier Santxotena avec quelques unes de ses sculptures sur le seuil. Presque toutes les maisons sont ornées du blason portant l'échiqueté du Baztan ; plusieurs armoi-ries portent aussi des coquilles.


 





Sur ce site existait au Moyen Age un village dénommé ASCO. L'hôpital pour pèlerins de Santa Cruz de Asco dépendait depuis le XIIIe siècle jusqu'au XIXe siècle du prieur de Velate. Son souvenir demeure dans l'appellation de la paroisse d'Elvetea.

L'église paroissiale de Santa Cruz possède un portique flanqué de deux colonnes à chapiteaux rustiques. Son retable majeur fin du XVIe siècle est l'oeuvre du décorateur Jean de Gaztelasa, natif d' Elvetea.

On peut y admirer deux superbes «palacio» baroques : celui de Jarola et celui d'Azkoa


 





Village seigneurial au centre de la Vallée, patrie du compositeur et pianiste Dàmazo Zabalzao, de Juan Bautista Aiemanea,général des Prémontrés et de Don Sébastian de Goyeneche, évêque d'Arequipa. Son église paroissiale du XVIIIe siècle renferme un retable fin XVIIe. On ne trouve pas trace d'hôpital pour les pèlerins.

 







Le village où l'on peut voir deux palacios : celui de El Egozcue et celui de Mayora, possède une impressionnante église, San Lorenzo, bâtie entre 1593 et 1603 sur la hauteur, avec un portail monumental de pur style 'Herreriano'.

Elle doit sa splendeur aux dons des 'indianos', ces baztanais émigrés aux Amériques et revenant au pays natal. Sur la droite de la galerie une petite porte permet, par un judas, de voir l'intérieur de l'église en cas de fermeture.


 





Le village créé en 1192 par Sancho El Sabro possédait une église dépendant du monastère d'Urdax et le très ancien Ermitage de la Trinidad qui menace ruine.

 





Le village domine la vallée avec une vivante tradition de tailleur de pierres, possède une église dédiée à Saint-Martin de-Tours et de belles maisons armoriées.

 





Comme le reste de la Vallée, il appartenait au diocèse de Bayonne jusqu'au XVIe siècle. Le Prieur de Velate avait le patronage de son église, maisons et terres accrues par les donations des habitants aux XIVe et XVe siècles. II ne reste que des ruines de l'ancienne église. L'église actuelle, moderne, San Pedro renferme une croix de procession en argent du XVIe siècle.

 





La Venta perpétue le nom du Saint qui protégerait de la peste, patronage sous lequel était la chapelle et l'auberge-hôpital aujourd'hui disparue.

A partir d'ici la chaussée, «CAMINO REAL», commence la montée à l'est de la route jusqu'à la cote 920 du Col de «Errutita Lepoer», au faîte duquel, sur le versant sud existait la basilique refuge de Santiago de Velate, mentionnée au XIIe siècle.

Similaire, par ses caractéristiques géographiques et sa destination, à l'hôpital de Sainte Christine du Somport et à celui de San Salvador d'Ibaneta. II n'eut ni la renommée, ni la chance de ses frères pyrénéens et fut absorbé par l'hôpital de Santa Maria de Velate dont il dépendait. L'ermitage subsista jusqu'au XIXe siècle, son entretien étant à la charge de la communauté du Baztan.


 





Le village se situe à l'arrivée du camino real, dans la tranquille Vallée de Anu, aux pieds de la montagne Saioa.

Il est célèbre pour son carnaval.

Ses maisons typiques, grandes bâtisses de pierre se développent des deux côtés d'une unique rue se terminant par une église au charmant cloître fleuri de lys au printemps..


 





Son église, refaite en 1953, dédiée à San Juan Bautista possède un retable rococo et un latéral baroque. On y voit de nombreuses armoiries. Certaines avec des coquilles et croix de Malte. Plus éloigné du village en hauteur, on aperçoit le Castillo de Elague, ou Echaïde. La confrérie de la Vallée d'Arrue, qui se réunissait à Velate, commença à tenir assemblée à Olagùe à partir de 1587.

 





Le village se trouve au confluent des Vallées de Odieta et Astiz. Autrefois, sous dépendance royale, la peste de 1420 le réduisit à trois habitants. Il possède une belle église romane agrémentée d'un charmant jardin avec un point de vue sur les cultures et le rio Ulzama qui coule en contrebas. Le chemin des pèlerins, si la rivière n'est pas en crue, traverse le gué en contrebas de l'église. Le chemin continue sur la rive droite en passant par les hameaux de ENERIZ et sa jolie église romane, OLAÏZ typique village avec son charmant lavoir pour arriver enfin à:

 





Le village se trouve à la jonction de la Vallée de Ezcabarte et du Rio Ulzama . Le chemin traverse le pont médiéval, particulièrement bien conservé, et on peut s'arrêter à la typique auberge qui se blottit au pied du pont. L'église du XIXe siècle possède une belle et rare statue de Saint Jacques Pèlerin assis.

Le village médiéval était peuplé de paysans à qui furent accordées des libertés économiques par Sanche el Sabro, les libérant des servitudes, en 1193. Y vivaient, en plus, de nombreuses familles de serfs, propriétés du roi et du chapitre de Pampelune et de quelques nobles.


Tout au long du XIe au XIVe siècle les universités de Pampelune acquirent des biens à Sorauren. En 1411, Carlos III céda le patronage de la paroisse en faveur de Roncevaux. En été 1813, le village fut occupé par les troupes de Soult.

 



Propriété des chanoines de Roncevaux jusqu'en 1406, les établissements furent vendus au marchand Nicolau Blanc, avec ceux d' Arré, pour la somme de 2000 florins d'or, passant par la suite aux Maisons de Xuan Espeleta. C'est de cette façon que Roncevaux retrouva le patronage de son église sous le vocable de Santiago. Son retable majeur renaissance est intéressant, les autres sont de style maniériste.