Les premières références à Urdax apparaissent dans une charte du roi de Navarre Sanche le Sage (1150-1194) dont il doit être le fondateur. Le premier prieur connu à la 'Domus d'Urdax' figure dans une bulle du pape Célestin III du 8 mai 1194. En 1211,le prieur Sanche reçut de Calvet de Sotès, le don de la 'domus' et acheta les maisons baties sur ses terres.

En 1221, le prieuré d'urdax fut élevé au rang d'abbaye et son premier abbé connu fut Arnalder Bernard. C'est dans le 1er quart du XIIIème siècle que furent édifiés les nouveaux bâtiments de la communauté des prémontrés d'Urdax. Le bourg,quant à lui, est né vers le XVème siècle sous la protection et sous l'autorité du monastère de San Salvateur, et après de longs procès, fut déclaré libre et à la charge du domaine royal en 1774.

MONASTÈRE de SAINT SAUVEUR Initialement, ce fut un hôpital de pèlerins organisé par les Chanoines réguliers de Saint Agustin. Il a été intégré dans l'ordre premontré à la fin du XIIème siècle ou aux débuts du XIIIème. L'abbé a été le Maître de Urdax et de Zugarramurdi jusqu'à 1785 et avait siège dans les Assemblées du royaume. A partir du XVIème siècle, les guerres de religions et les guerres politiques mettront un terme à l'élan religieux des pèlerins, et auront pour conséquence la décadence progressive de l'abbaye. Il a été pillé par les français pendant la Guerre de la Convention (1793-95) , tombera en ruines, sera brûlé et sa bibliothèque, qui contenait plus de 9000 volumes sera détruite par l'incendie. la Communauté se réfugiera à Loyola jusqu'en 1806

De l'ancien couvent reste la grande église construite en pierre, utilisée comme paroisse de la localité, tandis que le cloître et d'autres dépendances ont été habilités pour des logements.

De l'époque médiévale, il n'en reste rien . La grande époque de splendeur a été les XVIème et XVIIème siècles , à laquelle appartiennent les bâtiments actuels.

L'église est un bâtiment solide et construit selon un plan dessinant une croix latine avec ses voutes d'ogives et un choeur sur-élevé en RdC., conservant le type architectural des abbatiales du temps des Rois Catholiques.

Il possède deux accès,un axial, dans la façade principale et un autre dans le côté de l'épître qui communique avec les anciennes dépendances monastiques.

Son mobilier (1ère moitié du XIVème siècle) actuel est succent :
une grande toile avec la Asuncion de Marie flanquée de deux colonnes corintiennes géantes et un Saint Agustin dans le médaillon qui sert d'attique, dans l'autel le plus grand,
et une série de toiles, de proportions remarquables, parmi lesquelles se remarque un avec le Baptême du Christ et un autre avec la Conception Immaculée dans les extrémités du transept.

Le village conserve plusieurs ponts médiévaux de pierre de taille. Peut-être le plus harmonieux c'est celui qui est conservé sur l'Ugarana, chemin de l'ancien monastère.