Lorsqu'on remonte la vallée d'Aure, peu avant Saint Lary, on se trouve à Vielle-Aure 795 m d'altitude, chef-lieu de canton, petite commune rurale sur les bord de la neste d'Aure, ancien principal village de ce coeur de la vallée, du moins avant que le développement spectaculaire de Saint Lary ne donne à cette dernière , le statut de ville principale de la vallée.

Le centre du village a gardé un cachet très vallée d'Aure avec ses maisons auroises du 17ème et 18ème siècle. En son centre, se cache, une église romane classée , du XIIème siècle, de toute beauté : L'église de Saint-Barthélémy.

une vue très classique de l'église de Vielle-Aure L'intérieur de l'église (très joliment restaurée) détails du choeur --->

Cette église, dénommée de Saint Barthélémy, (qui serait le titulaire de la paroisse alors que Saint Vincent serait celui de l'église) date du XIIème siècle, mais a été meublée plus tard. C'est son chevet à bandes lombardes et aux baies percées dans ses contreforts plats , son clocher massif avec des baies à 3 colonnettes et son autel roman qui lui donnent une grande valeur architecturale. L' église a conservé son choeur d' époque romane. l'edifice dispose de trois nefs et trois absides, mais la nef du berceau, légèrement brisé et surtout les bas-côtés sont plus ou moins postérieurs à l'abside en cul-de-four. La nef a été agrandie et flanquée d' un bas-côté nord en 1595 par le maître-maçon B. Labarta (Bernard Labarthe) . La sacristie nord est datée par son linteau de 1628. Dans l'église, une chapelle est dédiée à Notre Dame de la Conception. Le bas-côté sud a été ajouté en 1857 et les baies de l' église ont été refaites dans la 2e moitié du 19e siècle, et ornées de verrières de Mauméjean.

Au fond, face au pilier gauche, une coquille Saint-Jacques a été sculptée sur le mur intérieur rappelant que cet édifice se trouve sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle , mais la statue de saint Jacques et les fameuses coquilles qui font partie du décor sont postérieurs aux siècles romans.

La fresque du choeur daterait du XIV° siècle. Elle fut découverte en 1951-52 et restaurée en 1969. La peinture couvre l'arc triomphal, le cul-de-four et les murs de l'abside. Elle représente Sainte Catherine d'Alexandrie, Saint-Christophe, Adoration des Mages, Apôtre, Tétramorphe, Christ juge.

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Vielle-Aure est aussi connue pour son passé de ville minière. En effet, elle disposait, sur la route du pla d'Adet de mines exploitées autrefois pour leurs minerais de manganèse. Faute de rentabilité, elles furent abandonnés au début du siècle, mais aujourd'hui, elles sont le témoignage d'un passé industriel de cette vallée. Leur aménagement permet aujourd'hui d'en faire la visite : un parcours en son et lumière multilingue et entièrement automatisé permet de comprendre le fonctionnement de la mine et découvrir le quotidien des mineurs des hautes vallées pyrénéennes.

entrée des mines de Vielle-Aure