BERA / VERA DE BIDASOA

La petite ville de BERA /VERA DE BIDASOA s'étale à l'intersection de la vallée du rio Zia (Cia) et de celle de la Bidasoa.
C'est une ville qui croît et encore plus dernièrent car elle dispose d'importantes industries :
metallurgiques, à base de bois et alimentaires,
qui ont transformé la base de son économie (seulement 9,6 % sont consacrés au secteur primaire) et qui ont entraîné la construction de nouveaux bâtiments qui menacent de casser l'harmonie de l'ensemble.

Il faut remonter la rue Alzate jusqu'à la place Juan de Alzate, pour admirer de belles maisons typiques bien entretenues.

HISTOIRE :

1402. Le roi de Navarre Carlos III le Noble a accordé aux habitants Lesaka et de Bera une série de privilèges en compensation de la défense de sa terre devant les guipuzcoans et labourdins.

1606. Lorenzo de Hualde fut nommé recteur de la paroisse de Bera en 1606 par le Seigneur Alzate et Urtubie. Ce personnage s'est fait remarqué pour sa collaboration étroite avec l'inquisiteur Vallee Alvarado et la poursuite de beaucoup d'habitants de Bera avec des accusations de sorcellerie, comme cela a été repris dans le processus inquisitorial de Logroño (1610).

Vers 1610. Introduction du maïs depuis Bayonne, culture de base dans le système agricole de type atlantique.

1638. Incendie de Bera provoqué par les troupes du duc de Saint-Simon et dirigées par le Seigneur d' Urtubie et Alzate.

1793-1795. Guerre de la Convention. Dans une première phase, jusqu'à juillet 1794, Bera a été occupé par les troupes espagnoles. Dans la deuxième, à partir de fin juillet 1794, ce sont les français qui ont occupé le village, y restant jusqu'à ce que soit terminé la guerre en juin 1795.

1813-1814. Au début d'août 1813 les troupes alliées commandés par le duc de Wellington se sont installés en Bortziriak, Urdazubi et Doneztebe en suivant celles du maréchal français Soult et sont restés jusqu'à novembre 1813 en provoquant une importante crise de mortalité.

1830. Le 20 octobre le général Espoz et Mina a traversé la frontière par Bera avec l'intention de proclamer la constitution libérale face à l'absolutisme.

1838. Dans le cadre de la Première Guerre Carliste le 4 avril les libéraux dans leur retrait ont incendié l'église de Bera, qui a souffert d'importants dommages

1872. Don Carlos de Bourbon est entré par Bera pour proclamer la guerre contre Amadeo de Saboya. Le long de la Seconde Guerre Carliste le Prêtre Santa Cruz sera l'auteur de quelques escarmouches en Bera.


EGLISE DE SAN ESTEBAN.
Bâtiment de grande proportion avec une implantation en croix latine , couverture avec voûte gothique.

L'église conserve des murs qui laissent à penser qu'autrefois, elle fut une maison-tour. qui permettait la surveillance de la vallée du rio Zia.
A l'epoque où les tailleurs de pierres du pays s'inspiraient de la tradition gothique tardive , on a construit la grande nef, en profitant, en partie, des parois de la tour (J. Caro Baroja ).

Une inscription située à coté de la porte de recette, dans le côté de l' épître, nous rappelle qu'elle a été construite par les habitants « église gothique, siècle XV. Premier quart de siècle. Restaurée durant l'année du Seigneur, 1964-1965»

De sa construction primitive, quatrecentaire, il reste très peu de choses, étant donné les différentes guerres qui pendant les XVII, XVIII et XIX siècles ,ont détruit la ville à cause de sa position de population frontalière. Les successifs incendies et les pillages ont obligé à successives reconstructions et l'obligation de doter l'église de nouveau mobilier.

Aujourd'hui , le presbytère est décoré avec un grand retable ( XIXeme siècle style néoclassique) composé de sculptures et peintures et de gigantesques colonnes corinthiennes , lesquels forment un bel ensemble de cinq étages et son couronnement. Avec de grandes toiles dans les étages impairs et les sculptures dans les paires plus la sculpture du saint titulaire au sommet (San Esteban - Saint Etienne) qu' accompagnent les quatre évangélistes , on obtient un bel ensemble ornemental.

Le grand orgue de Vera (trois claviers et ped.) est considéré comme le meilleur orgue roman de Navarre. Ç' est l' oeuvre du génial et brillant maître guipuzcoan Aquilino Amezua et Juregui, qui a voulu placer sa grande oeuvre à la frontière, pour démontrer aux étrangers et aux locaux ce dont il était capable (1895). Les trois claviers de l'orgue sont Curieusement expressifs, permettant de réduire ou augmenter beaucoup le volume sonore, à la volonté de l'éxécutant.

Sa «voix humaine » est très belle .On dit que Amezua a étudié et a testé , pour obtenir son timbre ,avec gorges de chèvre et moutons, et même avec cadavres humains en Angleterre...


Dans l'ensemble urbain se trouve Itzea, la grande bâtisse de la famille Baroja, laquelle a donné le nom au quartier.

Salle de Culture. Vera de Bidasoa dispose de la Société Sportive Gure Txokoa pour la célébration de diverses activités culturelles. Elle est située dans la promenade d'Eztegara no 2.

Ermitage de Ntra Sra de los Dolores, sur la route de Sare , une fois passé Illecueta.

Les fêtes patronales en honneur de San Esteban proto-martyr se celebrent le 3 Août.
Dans cette localité, on trouve des produits artisanaux comme ouvrages en bois, des kopetakoas (frontaux pour le bovin), des makilas (cannes), de la cordonnerie, des fillages et de la ferronerie.
On peut aussi acheter : cidre, huile, liqueurs, fromage, foie et confit de canard, pâtisserie et haricot blanc.


traduit de NAVARRA guia y mapa
et extraits traduits du site de l'Ayuntamiento