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ESTELLA

Capitale de la Merindad du même nom, située dans le fond d'une cuvette traversée par la rivière Ega. Son développement urbain et démographique a son origine dans la route jacquaire et plus récemment dans sa qualité de centre commercial et industriel (chimie, métallurgie, éditorial, tannages, matières plastiques, etc..) présente dans le polygone de Villatuerta. Sa population a été presque triplée par rapport à celle qu'elle avait au début du siècle.

Le roi Sancho Ramirez a accordé (1090) le fuero de Jaca et les privilèges correspondants aux habitants de la ville de Lizarra, centre déjà d'un des districts ou 'locations' du royaume.

Le nouveau noyau d'immigrants 'francs' ainsi institué avec le nom d'Estella s' est rapidement développé devenant une importante étape de la route du pèlerinage à Santiago. A la première 'ville' de la Rua de San Martin on a juxtaposé sur la gauche de l'Ega le quartier de San Miguel (1187) et la population de San Juan (1188), auxquels Sancho VI dit le Sage a étendu le statut floral dont la redaction definitive avait déjà été élaborée (1164). Les diverses entités ont fini par regroupées dans une seule commune (1266) qui a très tôt rédigé ses propres décrets. Axe d'un commerce actif, tête de l'une des merindades de la monarchie, siège fréquent des souverains et des Cortes au Moyen Age, elle a été très tôt une des trois premières agglomérations urbaines de Navarre.

Sa prospérité a survécu aux discordes entre clans locaux, la destruction de sa fleurissante synagogue juive (1328), les harcèlements des armées castillanes (1387 et 1463) et les désastreuses inondations de la rivière (1475). Juan II lui a accordé deux foires annuelles (1436) et la princesse Leonor le marché hebdomadaire franc de toute imposition (1467).

ESTELLA fut le siège de la première révolte contre les français dans les débuts de la Guerre de l'Indépendance en Navarre (1 juin 1808). Tant dans la première guerre carliste (1835-1839) comme dans la troisième (1873-1876), elle a été le principal réduit navarrais de ces pretendants au trône espagnol.

Ce fut aussi le lieu de naissance de l'auteur juif Menahem bar Zerah (c 1310-1385) et du célèbre auteur sacré Diego de San Cristobal et Cruzat, le frère franciscain Diego d'Estella (1524-1578).
Eglise San Juan Bautista - Plaza de los Fueros



Eglise de San Pedro de Lizarra.

Une des paroisses les plus anciennes que la ville, dans la partie haute du quartier de Lizarra, objet de la première mention historique (1024) connue référente à Estella.
Le bâtiment actuel est le résultat de diverses modifications effectuées sur un bâtiment médiéval (XII-XIV) tout au long des XVI-XVII et XVIII siècles.
Les changements sont signalés tant dans les matériaux utilisés (pierre et brique) comme dans la diversité de styles artistiques de leur mobilier. Il a une nef unique composée de quatre tronçons inégaux et une tête polygonale avec sacristie adossée dans le côté de l'épître. Dans le troisième tronçon de la nef ont été ajoutées des chapelles collatérales, peu profondes, adossées entre les contreforts. Elle est couverte en voûte en berceau avec lunettes dans la nef, avec voûte fortement nervurée dans la chapelle majeure et sacristie, et avec voûte en berceau dans les deux chapelles latérales.

La tour clocher (s XVII) en brique, est adossée aux pieds du temple, dans le côté de l'épître. L'accès se situe dans le côté de l'épître par une porte dentelée (siècle XVIII) de pierres avec cadre de moulure cassée. Sur la corniche il y a une image en pierre de San Bartolomé apôtre (2.a XV) sur la console polygonale

Eglise de San Pedro de la Rua. (j)

Appelée dans le XIIIème siècle avec le titre de San Pedro le Majeur, non seulement par son impressionnant caractère d' église-forteresse mais aussi par son ancienneté remarquable (on la mentionne comme paroisse depuis 1174 mais son existence est antérieure) et par l'importance de ses biens. Le bâtiment actuel et son beau cloître ont été commencés dans la seconde moitié du XIIème siècle en style roman tardif, et les travaux se sont prolongés pendant le siècle suivant.
Eglise de la Rua


Plus tard, des transformations successives et des réformes ont incorporé de nouveaux éléments en style gothique, renaissance et baroque. Son mobilier liturgique est riche, en accord avec les différentes étapes de sa construction, et appartient à différentes époques et styles artistiques.

Sa situation dans la pente d'une colline abrupte (où on pense que se situait le château primitif), a déterminé un type de construction dans lequel abondent les irrégularités.

Elle a trois nefs, de trois tronçons chacune, celle de l'evangile se singularisant comme étant d'une plus grande largeur que celle de l'épître et avec des tronçons trapézodaux. Sa tête triple, présente trois absides précédées de leur tronçon correspondant, et la nef centrale, de beauté grandiose, possède trois absidioles égales. La nef principale est couverte en voûte de lentilles (s XVII) et les latérales en voûte d'ogives croisées simple (s XIV) avec des clés décorées. A leur tour les tronçons précédents la tête supportent des voûtes en berceau et leurs chapelles une voûte en quart de sphère de direction précise.


L'accès de l'église s'effectue par le côté de l'evangile, avec un portail du début du XIIIème très original, semblable à celui de San Roman de Cirauqui. Il a une porte d'arc montrant ses intrados d'inspiration moresque, et ses nombreuses archivoltes décorées se transformant en colonnes avec des chapitaux taillés avec des thèmes végétales et animales, profondément stylisées

Le cloître se situe dans le côté de l'épître et on y pénètre par une porte ouverte dans le second tronçon de la nef. Actuellement ne sont conservées que seulement deux galeries (nord et ouest) , les autres ayant été détruites au cours du XVIème siècle lors de la démolition du château dont les pierres en tombant sur le cloître ont provoqué la ruine de la moitié de ce dernier.

Il était de construction carrée avec arcades sur les colonnes doubles élevées sur le piédestal supérieur et les chapitaux d'une seule pièce.

Il est mentionné pour la première fois en 1254, bien qu'il soit terminé quelques années avant. Il appartient au style roman tardif de fin des XIIème et début du XIIIème, et démontre la participation de différents ateliers. Ainsi, les chapitaux sont regroupés dans chaque galerie par thèmes, et si dans celle du côté nord triomphent presque totalement les narratifs (Passion, Vie et Enfance du Christ, la Passion et le Décès de San Lorenzo, Passion et Décès de San Andres, scènes de la Vie de San Pedro) dans celle du côté ouest , ceux d'ornementation végétale et animale, plus ou moins imaginaires sont favorisés. Entre les diverses niches situées dans les parois du cloître, une du XIVème siècle, situé dans le côté occidental, loge une belle statue de pierre de San Pedro apôtre (2ème moitié du XIIème siècle) en style roman qui peut provenir de la chapelle majeure..

Palais des Rois. (c)

Dans la place de San Martin, faisant angle à la rue San Nicolas, ancienne entrée des pèlerins, s'élève le palais des rois de Navarre, seul bâtiment roman à caractère civil existant dans le territoire floral. Il date du dernier tiers du XIIème siècle.
Palais des rois de Navarre
La façade principale est de mise dans chacun des extrémités. Il est composé de deux corps : l'inférieur est formé par une galerie de quatre arcs d'un demi - point touchés par une moulure et soutenus dans de robustes piliers de construction rectangulaire. L'étage supérieur possède quatre baies vitrées divisées, avec quatre arcades chacune ; au-dessous, une imposte supérieure. S' achève la composition avec une corniche en pierre taillée.
Dans XVIIème siècle eut lieu une réfection du bâtiment, en lui ajoutant deux tours dans les angles, avec toit à quatre pentes. Les chapiteaux des quatre colonnes ont un intérêt sculptural remarquable, soulignant le relief connu du combat de Roldan et Ferragut, Grâce à une inscription mentionnée sur lui, nous en connaissons le nom de l'auteur : Martin de Logroño.


A la place de San Martin se présente une façade semblable, mais plus sobre, sans colonnes superposées ni galerie en portique. La façade postérieure, vers la route de Logroño, a été très altérée dans le siècle passé, quand le bâtiment logeait la cour régionale et la prison du secteur. Il était anciennement connu comme palais des ducs de Grenade de Ega, et avec cette dénomination a été déclarée Monument Historique artistique par Décret du 3 juin 1931.

 
Puente de la Carcel
Eglise du St Sepulcre