Saints et Vénérations de la Voie du Piémont Pyrénéen

Saint Dominique

La voie du Piémont Pyrénéen passant par Fanjeaux , cité où a vécu pendant une dizaine d'années Dominique, devenu Saint-Dominique et fondateur de l'ordre des prêcheurs. Nous nous devions de lui  consacrer une page, et de rappeler sa vie, peut-être aussi le contexte dans lequel il passa ces années à FANJEAUX.

Nous invitons donc les internautes , que ce sujet passionnerait, à rechercher des informations plus précises, plus complètes sur internet, et dans les ouvrages disponibles en bibliothèque et traitant du sujet.

Saint Dominique ( que l'on fête en France le 8 août ), sera le fondateur de l'ordre des prêcheurs,  du monastère de PROUILLE voisin, et d'une vingtaine d' autres monastères de dominicains.

Sa vie

St Dominique ( FANJEAUX)

Ce n' était pas un enfant du pays, et il nacquit en 1170 en Castille, en Espagne, au château de Caleruega près de Silos en Vieille-Castille.

C'était le fils de Guzman et Jeanne d'Asa. Et on le baptisa du nom de Dominique sans doute en l'honneur du saint abbé de l'abbaye de Silos voisine.  

Dès sa jeunesse, il reçut une éducation à orientation religieuse étant destiné à faire sa vie dans les ordres. Il sera  chanoine d'Osma, et  Dominique sera le fidèle compagnon de  son évêque Diego dans ses voyages. 

Son voyage au Danemark, puis à Rome et le passage en terre Languedocienne acquise au catharisme seront un tournant dans sa vie.

Avec Diego son évêque, ils recevront comme mission d'accompagner les sisterciens  qui tentent en vain de rechristianiser le peuple occitan. Ainsi , à partir de 1206, Dominique s'installe à FANJEAUX.

Pour contrecarrer les écoles des cathares , il fondera à PROUILLE, en 1206 ,près de FANJEAUX, un monastère destiné à accueillir les jeunes filles destinées à la vie religieuse , et constituera là , le centre des  futures dominicaines. 

À la mort de son évêque, Dominique dirigera la mission et développera  un centre de prédication et de pénitence.

Avec d'autres prêtres, ils organiseront des débats contradictoires avec les cathares , s'imposeront une vie austère comme celle que menaient les parfaits cathares, bien opposée au faste des légats pontificaux.

 

Dans sa mission de reconversion des cathares,  Dominique échouera. 

D' avril 1210 à mai 1211 , on le trouvera à Toulouse soutenant l'évèque Foulques .

Puis en 1215, Dominique quittera FANJEAUX pour Toulouse où il fonde la première maison des dominicains en avril 1215, et y installe l 'ordre de Dominicains. Le nouvel ordre crée recevra l'approbation de l'évêque de Toulouse, puis celle du pape Innocent III que Dominique va rencontrer à Rome lors du IVe concile du Latran.

Il repartira à Toulouse en mai 1216 et fera adopter la règle de Saint Augustin à l'ordre qu'il venait de fonder. La jeune communauté dominicaine de Toulouse se verra confier le prieuré Saint Romain par le chapitre de la cathédrale Saint Etienne . 

À la mort d'Innocent III en 1216, Dominique regagnera Rome . Il obtiendra  d' Honorius III nouveau pape la confirmation qui faisait de la communauté de Toulouse un ordre autonome ( rédigée le 22 décembre 1216).  Cet ordre prendra pour nom  " ordre des prêcheurs ".

Ensuite, Dominique quittera Toulouse, partira  à Paris afin d'installer un couvent de ses religieux rue Saint-Jacques, d'où leur surnom de « Jacobins ». Puis il retournera en Italie et se fixe à Bologne. C'est là qu'il meurt le 6 août 1221.  

 
 

 

Le 3 juillet 1234, le pape Grégoire IX le canonise .

Il sera vénéré dans toute l'Italie, en Espagne et dans le sud de la France.  De nombreux miracles lui seront attribués,  notamment la résurrection d'un jeune homme mort d'une chute de cheval et le sauvetage de pèlerins qui allaient se noyer en tentant de traverser la Garonne pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Il faudra attendre quelque temps pour que le nouvel ordre des prêcheurs se développe. A la mort de Dominique,  on dénombrait à peine 25 docteurs en théologie dans toute l'Europe ; cinquante ans après, l'ordre en comptait environ 700... 

 

 

Les miracles de Saint Dominique. 

L'époque médiévale fut très productrice de saints. Et il ne pouvait y avoir de saint sans des miracles. Aussi, dans les procès de canonisation, il fallait faire états de nombreux miracles attribués aux candidats à la sainteté. Un certain nombres de miracles furent rapportés par Jourdain de Saxe qui écrivit beaucoup sur Saint Dominique. ( Jourdain de Saxe est un dominicain qui sera nommé par Dominique " premier provincial de Lombardie" (en 1220) et qui quelques mois plus tard  sera élu par les frères pour lui succéder .. Il va gouverner l'Ordre des Frères Prêcheurs seize ans pendant lesquels il attira  une multitude de vocations et le développera. ) .

Il repousse l'eau diluvienne:

Le frère Bertrand m'a raconté que pendant un voyage qu'il faisait avec Dominique un grand orage s'éleva. Une pluie diluvienne avait déjà trempé le sol, lorsque maître Dominique, par un signe de croix, repoussa si bien devant lui l'inondation torrentielle, qu'en avançant ils continuaient de voir à trois pas devant eux la pluie qui dégoulinait sur la terre, sans qu'une seule goutte touchât même la frange de leur vêtement" (n° 101). Sur le panneau on voit saint Dominique faire le signe de la croix. Ce miracle a vraisemblablement eu lieu dans la région de Toulouse.

 il guerit un adolescent victime d'une chute de cheval :

Le tableau représente une guérison opérée par saint Dominique à Rome.  "Certain adolescent, parent du cardinal Etienne de Fossanova, s'amusait imprudemment à cheval et se laissait emporter par une course folle, lorsqu'il fit une chute très grave. On le transportait en pleurant. On le croyait à moitié mort, peut- être même tout à fait, car il était indubitablement inanimé. La désolation allait grandissant autour du défunt quand advint maître Dominique et, avec lui, frère Tancrède, homme fervent, bon, naguère prieur de Rome, duquel j'ai appris cette histoire. Il dit à Dominique "Pourquoi te dérober ? Pourquoi n'interpelles-tu pas le Seigneur ? [...]" Profondément ému par les apostrophes du frère et vaincu par un sentiment de compassion ardente, il fit discrètement transporter le jeune garçon dans une chambre qui fermait à clef et par la vertu de ses prières lui rendit la vie et le ramena devant tous sain et sauf" (Libellus n° 100). 

Il guerit un architecte victime d'une chute :

Le panneau représente un autre miracle romain de Dominique, la guérison d'un architecte victime d'une chute. Constantin d'Orvieto rapporte qu'à la prière de Dominique, il se releva sain et sauf. La prière de Dominique est une prière d'intercession pour le salut du monde. Jourdain de Saxe décrit d'une manière plus générale le comportement de Dominique: "Il accueillait tous les hommes dans le vaste sein de sa charité et, puisqu'il aimait tout le monde, tout le monde l'aimait. Il s'était fait une loi personnelle de se réjouir avec les gens joyeux et de pleurer avec ceux qui pleurent, débordant d'affection religieuse et se dévouant tout entier à compatir aux gens dans la misère. Un autre trait le rendait cher à tous: la simplicité  de sa démarche, jamais nul vestige de dissimulation ou de duplicité n'apparaissait dans ses paroles ni ses actions" (Libellus n° 107).

les extraits en italiques proviennent du fascicule "la vie de saint Dominique" tableaux de balthazar-thomas MONCORNET

le miracle de la pluie diluvienne

la guérison de l'architecte
   

Sans doute, le miracle le plus connu, est celui  que l'on appelle " le miracle du feu" . Plusieurs versions similaires semblent exister, l'une se passe à  Montréal, et  une autre à Fanjeaux .

A Montreal, Dominique convertit un cathare, et lui laisse les feuillets sur lesquels il avait mis par écrit les textes exposés. Des collèques au converti jettent par trois fois ces feuillets sur un brasier, mais les feuillets , après être restés quelques temps sur le brasier, en rejaillissent , sans avoir été brulés. 


A Fanjeaux, Dominique et prédicateurs cathares s'affrontent verbalement. Chaque partie a rédigé des mémoires avec leurs arguments et leurs citations. N'arrivant pas à se convaincre, les mémoires sont présentés à 3 arbitres censés trancher les plaidoieries. Les arbitres n'arrivant pas à se mettre d'accord, il décidèrent de soumettre les mémoires à l'épreuve du feu. Les 2 livres y sont jetés, celui des cathares brûle, celui de Dominique demeure intact, puis saute au loin loin des flammes.

 

 

Saint Dominique et son époque

Saint Dominique passa donc de 1204 à 1216 un peu plus de 10 ans en Lauragais, en Occitanie. Et sa vie coïncida avec une période tragique  pour l'Occitanie. Car ce pays, terre de tolérance, deviendra très vite l'enjeu d'avides et sanguinaires seigneurs à la recherche de territoires nouveaux.
Et Dominique, précheur convaincu de sa cause, se verra souvent identifié comme complice des agresseurs.
Il appartient donc à chacun de garder de lui le souvenir que l'on veut,
celui d'un homme convaincu et qui renoncera aux fastes dont il aurait pû profiter pour donner l'exemple de sa personne, 
ou celui d'un d'homme terni par les horreurs et les crimes des agresseurs, sensés agir au nom de la même cause.

 

   
Une des façons de voir ,illustrée la vie de Dominique, est de passer admirer le plafond de la faculté de Théologie de l'Institut catholique de Toulouse, située 8 place du Parlement. 
Ce plafond a été peint par Balthazar Moncornet, né en 1630, et entré comme convers au couvent des frères Prêcheurs de Toulouse. Il a décoré plusieurs églises et couvents de l'Ordre, en France, en Italie , à ROME. Il a également travaillé comme graveur.

le plafond de la faculté de théologie

ci-dessous , une représentation du miracle de la guérison de l'accident de cheval, ainsi que le fascicule qu'il convient d'acquérir pour mieux comprendre les tableaux et connaître la vie de Saint Dominique.

Vous pouvez aussi les voir sur internet
site : www.ict-toulouse.asso.fr/dominique

la guérison du cavalier

fascicule explicatif des tableaux

 


représentation de Saint Dominique (place du Capitole Arcades à Toulouse )

 

 
Saint Dominique a marqué de son empreinte Fanjeaux . Dans ce village,  tout évoque Dominique. L'histoire sans doute, mais la maison de Dominique, le monastère de Prouille, le couvent des Dominicains etc ...et même les sentiers et parcours auquels on a donné le nom. 

Aussi  cette évocation  basée sur l'histoire officielle. 

 

   

Merci de votre attention