Les chemins de Saint Jacques en Haut Aragon
à l'Ouest de Jaca

 

les chemins de saint jacques à l'Ouest de Jaca

un axe principal, le Camino Aragonès, le chemin descendant du Somport ( appelé également Via Tolosana, Chemin d' Arles) .

Raccordement à Puente la Reina avec le Camino francès, le chemin navarrais devenant de Saint -Jean Pied de Port. Et ce chemin navarrais, ce camino francès, sera le fleuve où se raccordera notre chemin historique pyrénéen. 

A Puente la Reina, todos los caminos se hacen uno.

Mais, le passage pyrénéen par le Somport ou Roncevaux  ne fut pas unique. il convient de rajouter toutes une panoplie de vieux chemins romains, pastoraux, moyeux-ageux qui unissaient les versants nord (basques, béarnais ou bigourdins) aux versants sud ( aragonais) .

Tout d'abord à Jaca était le point de convergence des Rutas jacobeas du Alto  Gallego ( passage par le col de peyrelue et vallée de la Tena) et du Alto Aragones ( camino ancestral, camino de Bujaruelo, chemin de la vallée d'Aure ...).

Au Somport aboutissait aussi le chemin de la vallée d'ossau par le col des Moines.

Un peu plus à l'Ouest, vers Berdun aboutissait les passages par le puerto de palo ( le col de Pau),  et celui de Piedrafita ( de notre coté, connu plutôt comme col d'ansabère) .

, le Port d'Errayzé ( atteint depuis Saint Engrâce) , amenait son flot de pèlerins qui via la vallée du Roncal, rejoignait l'axe principal sans doute à la hauteur du lac de yesa, vers Siguès.

Par le port de Larrau, c'était la vallée d' Ochagavia, celle du rio salazar, qui, draina les pèlerins vers Lumbier où ils rejoignaient le camino aragonès.

A l'Ouest du Camino francès, de l'axe roncevaux - Pamplona - Puente la Reina, nous avions aussi la liaison de la ruta du baztan qui  permettait aux pèlerins passant par Bayonne de rejoindre les terres du sud . 

 

le Camino aragonès, Chemin Officiel.

( traduction du texte de Manuel Benito Moliner  Serrablo n°91 1994) 

Il descentait  depuis le Somport, passant par Villanúa qui fut un important centre de dévotion à Sainte Cristina, pousuivait jusqu'à Jaca par Canfranc, Aruej et Castiello. Il quitte  Jaca  par le pont de San Miguel , direction Banaguás, Abayet Somanés. Il existe une Montagne qui se nomme Canet ( Ganet sur les cartes) , évocation de Can , et non loin de là, à proximité, un sommet appelé curieusement de San Chaime.

D'autre part, côté sud de la rivière Aragon ,on aller de Jaca à San Juan de la Peña par Ararès  et Sainta Cruz de la Serós.

De Santa Cilia on arrivait à Astorito, fin d'étape selon un guide médiéval de pèlerins. Astorito est aujourd'hui Puente la Reina, toponyme donné par la Navarre. Non loin de là,  les chemins des Vallées Ansó, ECHO et d'Aragüés se réunissaient. 

D'autres chemins aussi, qui permettaient la liaison avec Jaca,  Huesca et Pampelune, comme maintenant.

 De Puente la Reina ( de Jaca) bifurcation en  deux routes, mènant toutes deux à Sangüesa.

- Une allait par la rive droite de la rivière Aragon : Berdún, Aso Veral, Miramont, Sigüés, Escó et Tiermas.

- L'autre par la gauche : Arrés, Martes, Mianos, Artieda, Ruesta et Undués de Lerda.

Dans la route apparaissent avec répétition des allusions aux étoiles, accompagnées souvent par un dolmen : Dolmen de  Estos , Dolmen de Tella, dólmenes de Lizara (dans basque étoile), Gendarme de Tella (en arrivant à Oturia), et lieux-dits  Montagne Canet, Astorito, Estaronillo, etc.

 La référence à l'or comme symbole de perfection et de recherche à travers des chemins jalonnés d'ermitages, est constante : Urbez, Oturia, Orosia, Oroel, Orante. La légende du Saint Grial est complètement développée dans des routes jacobeas altoaragonesas : San Lorenzo l'apporte de Rome à Loreto, là de San Acisclo il le porte à Oturia (Yebra), en s'enfuyant du maure. Il passe à Siresa, donc à San Adrián de Sasau, Jaca et San Juan de la Peña. Jusqu'à ce que le caprice du roi le transfère définitivement à Valence. Dans toutes ces routes nous trouvons des ermitages à l'Apôtre, des références  à beaucoup de croyances oubliées, et diverses  légendes apportées par des pèlerins, qui ont donné lieu à des festivités (San Martial en Benasque), à des invocations, à plusieurs toponymes, etc.

En récapitulant, nous devons dire que le Chemin Santiago en Aragon est redécouvert actuellement, après être resté dans l'anonymat le plus complet. Toutefois, sa trace est tellement ancienne et importante, qu'il est encore possible de reconstruire ses sentiers. Et d'autant plus que maintenant  les gens rétrouvent à nouveau le goût de  ce qui est authentique