Sabiñanigo y los Caminos de Santiago Serrablo n°111 marzo 1999
Jusqu'à Sabiñánigo arrivait aussi un chemin de Santiago, ancestral et sinueux, chargé de symboles et d'invocations qui nous
parlent de cultes antiques et de nouvelles vénérations, apportées par des pèlerins et ermites de l'autre côté des Pyrénées.
Ce chemin, suivant les travaux de Charpentier, passe entre les parallèles 42º 30 'et 42º 46 ', et commence dans la
Vallée de Benasque.
Au Nord-est de cette ville nous avons le Pont de San Jaime, et en lui la festivité de San Martial,
invocation d'influence française. Ce chemin passe parmi quelques chapelles, par le sanctuaire de Guayente et par Sahún jusqu'à arriver
à Sobrarbe.
La première invocation que nous trouvons dans cet ancien Royaume, est celle de San Mamès, qui se répète le long
du chemin.
De San Juan de Plan nous passons à La Comuna et sortons à la Vallée du Cinca par Badaín et San Martial, hameau de
Sin.
Par ici, nous commençons à rencontrer les premiers points de repère qui nous parlent d'étoiles et de dolmens : Tella (comme
Estella en Navarre) et Estaronillo.
Après avoir laissé l'Hôpital de Tella où la rivière Yaga (similitude avec le nom de l'apôtre) s' unit au rio
Cinca, nous arrivons à la Vallée de Puértolas, avec la chapelle du saint à Bistué (siècle XVI), et un ermitage à San
Mamès à Gallisué, et lorqu'on arrive à la Vallée de VIO , une autre chapelle à Buerba, existante depuis le XVIè
siècle.
De ces lieux a son origine la légende populaire de San Urbez ,saint dont on attribue une naissance française , tout comme
San Victorián, patron historique de cet ancien Royaume.
De Fanlo, où il y a un toponyme Estealla que je n'ai pas localisé, nous passons à la Vallée de ARA,
soit par Sarvise,
avec une autre chapelle ecclésiastique dédiée à Santiago , ou bien par la Solana ; dans cette dernière vallée nous avons un
ermitage Santiago, entre Cájol et Sasé, et le titre de l'église romane de Villamana.
Allons de Sasé à Asín de Broto et nous passerons à nouveau par un autre ermitage de San Mamès. De Asín à Bergua,
nous laisserons
l'ermitage de San Jaime.
Par les ruines des villages de Sobrepuerto et en évitant des sommets avec des noms suggestifs : Paco de Tella (à
nouveau l'étoile) et Oturia ("or dans les hauteurs ", en relation avec une recherche plus mystique
qu'alchimiste), qui aurait hébergé dans ses entrailles le corps mythique de Sainte Orosia, nous accédons à l'importante enclave
ermitique dédiée à la sainte : San Cocobas = San Cucufate, San Loriende = Saint Lorent ; Sainte Marine, présente dans d'autres
points de ce chemin. San Cristóbal, nom également répandu ; San Bartolomé ; San Quilez ; San Martín et le monastère de San Urbez
de la Garganta en Jabierre des Cornudos, aujourd'hui de l'Obispo.
Nous sommes à présent dans les faubourgs de Sabiñánigo, où s' unissait ce chemin ancestral avec celui
du Portalet ( la Ruta jacobea du alto Gallego ) , pour regagner Jaca, aux termes duquel il y a un toponyme Astrata qui, avec l'Astorito mentionné, autre Lizara (étoile dans Basque), avec
un dolmen , en Aragüés del Puerto, et au Monte Canet, qui pour Charpentier serait une allusion claire à la Constellation
du Can, principalement parce que dans cette montagne il y a un toponyme San Chaime, déjà cité, conforme à une série d'allusions
astrales.
De Jaca à San Juan de la Peña, par le Campo del Oro et en présence du massif d'Oroel. Ici, de vieilles légendes
graáliques prennent corps avec davantage d'ermitages et vieux monastères. Dans ces derniers se sont constitués
et répandues les légendes chrétiennes. Mais pour aujourd'hui, je crois qu'il y a déjà assez de thèmes présentés.
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