l'Eglise Saint Pierre de
Saint Pé de Bigorre
Saint Pé de Bigorre Saint Pé de Bigorre,( de Pierre, Pey en Gascon, devenu Pé par erreur d'un scribe ) petite commune de 1300 habitants aurait été fondée en 1022 par le duc de Gascogne ( Sanche V de Gascogne ) à la suite d'une guérison miraculeuse. |
L'Abbaye Saint Pierre Cette
abbaye bénédictine dédiée
aux Saint Pierre et Saint Paul, fut confiée à des
moines venus de Saint Sever qui l'édifièrent
jusqu'en 1096. Le site aurait eu
pour nom alors Saint-Pé-de Geyre ( Saint
Pé de Génerès ) . Cette ancienne
abbaye romane aurait été
réalisée par des clunisiens pour sa position du
site sur la route de compostelle. (et içi, il n'y a que la
Voie du Piémont Pyrénéen qui passe) .
On le disait le plus beau et le plus vaste monument religieux des
Pyrénées. Il en connaîtra une grande
prospérité. |
Au
cours du temps, l'Eglise eut à subir plusieurs
transformations, et malheureusement dégradations notamment
pendant les guerres de religion (1569 ) (destruction par les
troupes de Jeanne d'Albret reine de NAVARRE ) ainsi
qu'un tremblement de terre en 1661 . On parle notamment de
l'effondrement d'un dome hispano-maurresque ( mozzarabe) du genre de
celui de l'Hopital-Saint-Blaise ou de l'Eglise Sainte Croix
d'Oloron, et dont il ne reste plus rien aujourd'hui. Toutefois, les vestiges actuels témoignent de l'importance qu'eut l'ancienne Abbaye. L'Eglise actuelle conserve des parties d'origine romane : un portail à 2 tympans, un porche à croisée d'ogives du XIIIè siècle, le baptistère ainsi que 2 absides qui entourent le choeur , du XIIè siècle. |
Du point de vues des sculptures ( et du mobilier), on remarquera un Saint Jacques ( sur un pîlier), et dans l'absidiole droite,une Vierge à l'Enfant (amputée de la main gauche), baptisée Notre-Dame de Saint Pé (XIVè siècle) et vénérée pour sa protection contre la rage, ainsi qu'au fond des ex-votos. Une clef de fer médiévale, dite de Saint Pierre, faisait l'objet d'une vénération en cette époque-là. On lui attribuait des pouvoirs de guerisson , et c'est sur elle qu'on prêtait serment. (c'est ici la maison de Dieu, la voie du ciel, l'espoir du
pèlerin), |
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Le panneau , visualisé ci-dessus , et qui est à l'entrée de l'eglise montre l'allure qu'elle devait avoir à cette époque. L'abbatiale était divisée en deux parties distinctes et indépendantes, l'une réservée aux moines et séparé par un mur une église paroissiale qui le prolongeait. Nous sommes loin de la magnifiscence d'un tel batiment actuellement. |
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la ville
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la Place des Arcades
Son
centre (Place des Arcades) devint le centre vital de la
petite ville .( et la fierté des Saint-Péens) .
Et ce type de place à Arcades serait commune à
toutes les agglomérations construites autour d'une abbaye
bénédictine dont l'entreée s'ouvrait
sur cette place . C était le pendant d'un cloître
par où s'ecoulait la foule des
fidèles qui allaient prier dans l'abbatiale voisine. En
fait, on attribue à 1022 le début de la
construction de la ville et son occupation par les moines qui
construisaient l'abbaye. Et cela a duré jusqu'en 1096 date
de conségration de l'édifice religieux. Et il a fallu agrandir l'abbatiale assez vite vu le succès de l'étape à Saint Pierre de Generès et l'augmentation de la foule des pèlerins qui passaient. On dût modifier sa disposition et on prit une orientation peu habituelle pour son entrée. ( à l'est du choeur et du maître-autel) |
la
Mairie Peu de vestige du Haut Moyen Age. Les linteaux des portes montrent que la quasi-totalité des maisons ont été reconstruites au XVIIè siècle. Rien d'étonnant quand on se souvient que plus du 1/3 des maisons de Saint Pé ont été détruites par l'incendie allumé par les troupes du capitaine Lasbordes, lieutenant de Montgomery en 1569. Et la place voisine de l'abbatiale et du monastère n'a pas été épargnée. Et de ce XVII siècle, une maison qui en rappelle bien le style classique , imposant et austère, c'est la mairie. Et ce batiment qui fut le berceau du Général Vergez ( héros de la Révolution et de l'Empire) fut occupé par la gendarmerie avant son affectation en tant que batiment municipal en 1913. Evenements importants sur cette place Parmi les évenements dont a été témoin cette place, signalons - la manifestations des moines contestataires de 1218 ( qui voulurent imposer leur chef contre celui nommé par le pape) - les intimidations qu'imposèrent les sbires du sénéchal de Bigorre pour amener les moines à composer avec le pouvoir central -
en septembre 1569, la compagnie du capitaine Lasbordes rentre en
Béarn après la prise et le sac de Tarbes. Saint
Pé sera leur dernier braséro pour signaler leur
passage. ( abbaye -abbatiale et 80 maisons détruites) - en 1790, ce sont les révolutionnaires qui font l'animation ( ils avaient un peu trop festoyé) Notons
que la place resta en terre battue jusqu'en 1936. le hameau de Rieulhès : Il est bien antérieur à la création de la ville de Saint Pé et même de son monastère. Mais à cette époque, il faisait partie de la Bigorre , et donc de Lourdes, alors que Saint Pé appartenait au Béarn et était placé sous la juriduction de l'evêque de Béarn. C"est
en 1079, ,lors du mariage du vicompte de Béarn avec la
comtesse de Bigorre Bénétrix que cette
dernière fit don au monastère de Saint
Pé de cette d'Arrieulhès. |